Exercice de sécurité civile Gâtine 2015

Mis à jour le 28/10/2015

Dans le cadre des exercices annuels de sécurité civile, la Préfecture de la Charente a organisé un exercice ORSEC ce mercredi 28 octobre 2015 dans le tunnel de la Gâtine à Angoulême.

Parce qu’anticiper permet de mieux gérer les situations de crise, l’État organise régulièrement des exercices. La sécurité des tunnels les plus importants relève de la compétence du Préfet, ainsi que l'organisation des exercices de simulation de crise dont l'obligation fait suite au renforcement de la réglementation consécutive à l'accident du tunnel du Mont Blanc qui, provoqué par un camion frigorifique belge transportant de la margarine a causé la mort de 39 personnes le 24 mars 1999.

Ce type d'entraînement vise à améliorer constamment la sécurité et la coordination entre les différents services mobilisés, à tester leurs modes opératoires spécifiques et leur engagement sur des opérations complexes.

C’est dans ce cadre que le Préfet de la Charente a organisé, ce mercredi 28 octobre, un exercice de terrain dans le tunnel de la Gâtine à Angoulême.

Cet exercice avait pour objectif principal de valider le fonctionnement de la chaîne d’alerte et des dispositifs de sécurité du tunnel. Il devait également permettre de valider :

 

 Le  thème de l'exercice

 Un accident entre deux véhicules engendre un important dégagement de fumée et provoque le blocage de nombreux automobilistes dans le tunnel.

Cadre général de l’exercice : le tunnel de la Gâtine à Angoulême

Construit en tant que tunnel ferroviaire en 1895, ouvert à la circulation automobile depuis 1980, le tunnel de la Gâtine, d’une longueur de 565 m, est classé dans la catégorie des grands tunnels, type Mont-Blanc, et est soumis à une réglementation très stricte des tunnels routiers de plus de 300 m. Il est de ce fait soumis à une autorisation d’exploitation délivrée par le Préfet, sur avis conforme de la Commission nationale d’évaluation de sécurité des ouvrages routiers (CNESOR), valable six ans sous condition, entre autres, d’organiser, chaque année, un exercice de sécurité. L’autorisation préfectorale d’exploitation est arrivée à échéance le 18 mai 2015. Par conséquent, une nouvelle procédure a été engagée (voir annexe 1)

Compte-tenu de la longueur de cet équipement, du trafic (1500 véhicules/h en heure de pointe, soit un tunnel rempli en moins de 5 minutes) et des conditions d’accès des secours, les conséquences d’un accident peuvent en effet se révéler dramatiques, avec plusieurs dizaines de morts du fait des fumées.

 Cet exercice a été programmé entre le 26 et le 30 octobre 2015, période au cours de laquelle le tunnel est fermé à la circulation routière pour permettre la réalisation de travaux de maintenance.

Les acteurs

L’opération a mobilisé de nombreux acteurs appelés à intervenir dans ce type d’événement, sur le lieu de l'événement ou dans les structures d'accueil mises en place : pompiers du SDIS Service départemental d'incendie et de secours (Service départemental d'incendie et de secours), médecins et infirmiers du SAMU Service d'aide médicale urgente, policiers nationaux et municipaux, élus et services techniques de la ville d'Angoulême, associations agréées de sécurité civile, cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) et l'association de soutien aux victimes d'actes de délinquance (ASVAD).

 Des représentants de la ville d’Angoulême, de l’Agence Régionale de Santé, de divers services de l'État  et de la préfecture de la Charente ont assuré la gestion de cette crise, depuis le centre opérationnel départemental mis en place à la préfecture et le poste de commandement communal de la mairie.