Cérémonie d'hommage aux gendarmes morts dans l'accomplissement de leur devoir

Mis à jour le 17/02/2017

Jeudi 16 février 2017, à la caserne Levasseur d'Angoulême, Pierre N'GAHANE, préfet de la Charente,a rendu hommage aux personnels de la Gendarmerie Nationale décédés, victimes du devoir, en présence du colonel SANTARELLI, commandant le groupement de Gendarmerie départementale de la Charente et des autorités civiles, judiciaires et militaires du département.

Au cours de cette cérémonie, le préfet a lu à l’assemblée le message de Bruno Le Roux, ministre de l'Intérieur, en hommage aux militaires de la gendarmerie décédés en 2016 dans l'accomplissement de leur devoir.

À l'issue de cette cérémonie, le préfet de la Charente et le commandant de groupement de gendarmerie ont déposé une gerbe en l'honneur des victimes du devoir.

Message du ministre de l'Intérieur :

"Aujourd’hui, et comme chaque année au mois de février, partout dans le pays, nous sommes rassemblés pour rendre hommage aux femmes et aux hommes de la Gendarmerie nationale qui ont perdu la vie dans l’accomplissement de leurs missions.
 C’est là un moment important qui rappelle tout ce que la Nation doit aux gendarmes, comme aux policiers : le courage, le dévouement, la force d’âme, le sens de la fraternité qui sont les vôtres, ainsi que les sacrifices auxquels vous consentez afin de défendre nos libertés et de protéger les Français en toutes circonstances, au quotidien comme dans les pires situations de crise.
 Un pays sans souvenir n’a pas d’avenir ; une nation sans mémoire n’a pas d’imagination. La grande famille de la Gendarmerie le sait mieux que quiconque, elle qui honore tous les ans, avec pudeur et sincérité, la mémoire des siens morts en service.
 En entrant dans la Gendarmerie nationale, vous avez embrassé une histoire glorieuse, faite de loyauté et de fidélité, une histoire intimement liée à celle de notre pays. Nombreux sont vos camarades qui, en son nom, à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières, se sont battus et, parfois, sont tombés. Au-delà de la Gendarmerie, c'est la Nation tout entière qui a aussi le devoir de ne pas oublier.
 L’année dernière, année tragique, quatorze gendarmes ont perdu la vie en allant au bout de leur engagement, au bout de leur devoir. Ils étaient de tous les coins de France, de métropole comme d’outre-mer. Ils avaient entre 18 et 55 ans. Chacune de leur histoire personnelle était singulière. Ils incarnaient la Gendarmerie dans toute la richesse de ses spécialités : gendarmerie d’active ou de réserve ; brigade territoriale, fluviale ou motorisée ; PSIG ou antenne GIGN ; membre d’un Peloton de gendarmerie de haute-montagne ou bien d’un détachement aérien de Gendarmerie. Tous représentaient l’excellence de votre institution et la noblesse de votre engagement. Ils se sont sacrifiés pour leur pays.
 J’ai notamment une pensée particulière pour le capitaine Alain NICOLAS et le chef d’escadron Christian RUSIG, pris pour cible et tués parce qu’ils étaient gendarmes, parce qu’ils représentaient la République, parce qu’ils incarnaient la volonté de servir et de protéger.
 Aux familles et aux proches de vos quatorze camarades, je veux dire ma compassion et mon soutien.
 Cette pensée, je l'élargis bien sûr à tous les militaires qui ont été blessés en service. Je leur adresse à tous mes vœux de prompt rétablissement.
 Au cours de ces deux dernières années, endeuillées par le terrorisme, l'engagement de la Gendarmerie a été total. Face à la menace et à la tragédie, contre toutes les violences et toutes les insécurités, vous avez fait preuve d’un professionnalisme et d’un sang-froid admirables. Vous êtes notre bouclier, le bras armé de la République.
 Où que vous serviez, quelle que soit la nature de votre engagement, vous avez et vous aurez toujours mon entier soutien dans les missions difficiles et indispensables que vous accomplissez.
 Pleurez vos camarades morts. Chérissez leur mémoire. Entretenez leur exemple. Et soyez fiers d’eux."