La préfecture au fil des siècles

Mis à jour le 03/12/2015

89 Préfets, de la nomination de Guillaume Delaistre le II Ventôse an VIII à celle de Salvador PÉREZ, en août 2013, se sont relayés en Charente

 Initialement dans l’ancien palais épiscopal, l’idée d’installer le représentant de l’État dans une nouvelle préfecture est lancée dès 1825.

En 1826, l’Évêque d'Angoulême, soucieux de réintégrer au plus vite son ancien palais promet une somme de 150 000 francs prise sur le fonds des édifices diocésains à laquelle le Conseil Général se propose d’ajouter 60 000 francs. C’est à l’architecte du département, Paul Abadie, qu’est confié le soin de concevoir le projet de l’hôtel.

Un hôtel de conception classique

De composition classique conformément aux enseignements de l’Académie des Beaux Arts, on accède à l’hôtel de la Préfecture par une cour d’honneur fermée sur la rue par une grille tandis qu’à l’arrière un parc arboré domine la vallée de l’Anguienne.

Bâti en pierre de taille, sur deux niveaux, il comprend un corps principal au centre, encadré de deux ailes, plus basses, avec retour d’équerres, délimitant ainsi la cour d’honneur.

Construit en calcaire oolithique du bassin d’Angoulême et couvert d’ardoises du bassin d’Angers, le corps central abrite les salons de réception ainsi que les appartements privés du préfet. Les bureaux et services sont logés dans les ailes.

Le rez-de-chaussée est percé de neuf ouvertures encadrées de pilastres plats, à chapiteaux doriques dont trois portes-fenêtres au centre, abritées par un prostyle formé de quatre colonnes doriques surmonté, à l’étage, d’un balcon à balustrade. Ce niveau est séparé de celui du dessus par un très classique entablement dorique, à métopes et triglyphes, avec corniche à denticules. La même ordonnance à neuf travées se retrouve à l’étage dont les fenêtres sont également encadrées de pilastres mais d’ordre et de chapiteau ioniques.