Exercice SATER (Sauvetage Aéro terrestre) réalisé en Charente le 17 mars 2016

Mis à jour le 18/03/2016
Jeudi 17 mars 2016, un exercice SATER (Sauvetage Aéro Terrestre) a été mené dans le département de la Charente, en partenariat avec le Rescue coordination center (RCC) - Centre de coordination et de sauvetage de Lyon.

Jeudi 17 mars 2016, un exercice SATER (Sauvetage Aéro Terrestre) a été mené dans le département de la Charente, en partenariat avec le Rescue coordination center (RCC) - Centre de coordination et de sauvetage de Lyon. Les services ne connaissaient ni le lieu, ni le scénario, ni la date et l’heure du déclenchement de l’exercice (seule la semaine de déclenchement de l’exercice était connue).

L’exercice avait pour objet de :

- tester les procédures de déclenchement des différentes phases du plan « SATER – Recherche et sauvetage d’aéronef en détresse sur terre » ;

- renforcer la coordination RCC/COD/équipes de recherche ;

- tester la coordination des opérations de recherche et des opérations de secours.

Le scénario de l’exercice était le suivant : un hélicoptère de type R22 ayant décollé de la Rochelle, à destination de Limoges, avec 2 personnes à son bord, ne répond plus aux appels radio-diffusés sur les fréquences de détresse. À 8h55, heure prévue de son arrivée, l’appareil n’est pas à Limoges.

Le RCC de Lyon a immédiatement déclenché une opération SAR auprès de la Haute autorité de la Défense aérienne (HADA) et, dans le cadre des dispositions ORSEC, a demandé au préfet de la Charente, l’activation du plan SATER permettant d’engager les recherches sur le terrain.

À 9 heures, la phase SATER ALPHA (recherches de renseignements) a été déclenchée.

À 9h40, suite à la réception d’informations, la phase SATER BRAVO limitée a été activée avec un périmètre de recherches portant sur la partie du département située au nord de la ligne Cognac-Angoulême.

À 10 heures, la phase BRAVO du plan a été déclenchée sur un périmètre plus restreint au sud d’Angoulême (Criteuil la Madeleine, Chateauneuf, Chalignac et Mouthiers sur Boëme) et le centre opérationnel départemental (COD) a été activé en préfecture avec les services de gendarmerie, de la police nationale, de l’ARS, le DMD, la DDT, l’ADRASEC, le SDIS Service départemental d'incendie et de secours et le SIDPC.

 

 

 

Vers 12 heures, une position radar précise a permis de déclencher la phase CHARLIE du plan. Toutes les forces disponibles du département ont été invitées à concentrer leurs recherches à l’intérieur d’un cercle de 3 km de rayon, situé dans le secteur de Nonaville, Malaville, Touzac.

À 12h45, la balise de détresse représentant l’épave a été localisée sur la commune de Touzac.

Vers 13h30 : fin d’exercice et débriefing en préfecture avec tous les acteurs.

Le service départemental de défense et de protection civiles de la préfecture, la gendarmerie nationale, la direction départementale de la Sécurité publique, le service départemental d’Incendie et de secours, l’association départementale des Radio-amateurs au service de la sécurité civile (ADRASEC), le RCC de Lyon, ont été mobilisés pour localiser l’0avion.

Au total, une centaine de personnes a participé à cet exercice.

L’avion a été découvert 4 heures après le début de l’exercice ce qui constitue un délai normal pour ce type d’accident.

 Plan SATER – recherche et sauvetage d'aéronef en détresse sur terre

Les dispositions du plan de secours spécialisé SATER visent à localiser par des moyens aériens, terrestres ou radioélectriques des aéronefs en détresse, disparus ou accidentés dans les délais les plus courts afin d’apporter assistance à ses occupants.

Il s’agit d’un plan départemental arrêté par le préfet pour la mise en œuvre des recherches terrestres, parallèlement et en coordination avec les recherches aériennes menées par l’Armée de l’Air.

Ce dispositif précise les moyens, notamment de recherche et de sauvetage, à affecter à cette mission.

Le déclenchement du plan intervient dans deux circonstances :

• La disparition d’un aéronef (retard anormal par exemple) ou l’émission de signaux de détresse par le pilote de l’aéronef,

• La chute d’un appareil ou l’atterrissage brutal sur le territoire.

Le plan SATER comporte quatre phases, qui correspondent à une intensification progressive des recherches se traduisant par une montée en puissance du commandement et des moyens :

Phase SATER ALPHA : elle consiste en une simple demande de renseignements adressée directement par le RCC de Lyon au groupement de gendarmerie compétent.

Phase SATER BRAVO Limitée : elle concerne l’hypothèse où un aéronef est en détresse dans une zone déterminée. L’exercice doit permettre de vérifier dans cette zone, certaines informations ( témoignages, indices…) auprès des responsables locaux ou de la population en mettant en œuvre un nombre limité de moyens de recherches mobiles immédiatement disponibles (gendarmerie ou police et les radio-amateurs de l’ADRASEC).

Phase SATER BRAVO : elle est mise en œuvre lorsqu’un aéronef est en détresse au sol ou a disparu dans une zone probable. Elle correspond à la montée en puissance de la recherche de renseignements par toutes les informations obtenues notamment auprès des responsables locaux et de la population, ainsi que la mise en œuvre de tous les moyens de recherche mobiles et disponibles.

Phase SATER CHARLIE : Elle est mise en œuvre lorsque que la zone probable de l’accident est localisée et sa dimension suffisamment réduite pour opérer des recherches fines. Il s’agit d’une montée en puissance de la recherche physique de l’épave par des recherches approfondies par tous les moyens réunis et concentrés sur la zone limitée retenue (terrestres, aériens, radio-électriques).

Dès que l’appareil est localisé, l’information est transmise aux services de secours qui seront appelés à mobiliser des moyens et à intervenir pour la sécurisation du site et l’aide aux victimes.

Les quatre phases ne sont pas forcément toutes déclenchées.

La mise en œuvre du plan SATER s’appuie sur les moyens de la gendarmerie nationale, des services incendie et de secours, de la préfecture, des radio-transmetteurs de l’ADRASEC et des collectivités locales concernées.

D’autres services et organismes publics ou privés peuvent apporter leur concours (Armée, Direction départementale des territoires, directions départementale de cohésion sociale et de protection des populations, associations de secourisme…).

Dès le déclenchement du plan, le Rescue coordination center (RCC) - Centre de coordination et de sauvetage de Lyon est le correspond direct et privilégié de la préfecture. Le RCC qui dépend du ministère de la défense, travaille avec la direction générale de l’aviation civile pour les opérations SAR (Search and Rescue).